mardi 29 mars 2011

Avant première/Critique par Sucker Punch de Tduke, en présence du réalisateur Zack Snyder












































Paris, le 28 Mars 2011...

Zack Snyder à donné une masterclass juste après la projection de son dernier film Sucker Punch. (apré le saut, le compte rendu et la critique)




















On y voit, un réalisateur assez décontracté, très ouvert et très sympa. Il répond aux questions avec beaucoup de précision, que ce soit sur la technique ou le fond de ses films.

Il parle de ses films et réalisateurs favoris avec passion et évoque le futur (Superman) avec humour...



Critique de Sucker Punch :

Sucker Punch aurait pu être un des meilleurs films de Zack Snyder...

A ce titre, il est dommage de constater qu'à cause d'un manque de développement des personnages et du scénario, le réalisateur passe à côté (pas loin) de l'ambition de son oeuvre.

Il y a tout de même de bonnes surprises dans le film, nottamment et certainement la meilleure, celle de découvrir que Sucker Punch n'est pas vraiment le film pour geek annonçé. La montagne promotionelle de visuels en référence à la culture du jeux video, des mangas et steam-punk cache, en réalité, un film sur la place de la femme dans la société et une reflexion sur l'emprisonnement des esprits de l'homme moderne.

Ces thématiques bien dévellopées, agrémenté des séquences de batailles dantesques et d'un univers assez sombre (eux bien présents), auraient pu faire de Sucker Punch un blockbuster de grande qualité et un des meilleurs films de son auteur.

Mais voilà...Snyder nous présente cinq belles jeunes femmes, les mets dans des situations incroyables mais oublie de bien nous les présenter et bâcle leur personnalités. On est en face d'un groupe de "guerrières" mais sans réelles personnalités distinctes. Ga'Hoole était, sur le sujet, beaucoup mieux dévellopé. Comment, alors, s'attacher, vibrer pour ces filles qui constituent pourtant le coeur du film ? Elles savent se battre, ok, mais où sont leurs faille, à part celle d'être une femme dans un monde dominé par l'homme ? Où est l'humour qui aurait pu les rendre plus attachante ? Tout ça, ainsi qu'un manque d'enjeu lors des phases de "rêves-jeu" nous laisse un peu sur notre faim.

Et puis, pourquoi se battent -elle dans cet univers steam punk emprunt d'héroic fantasy, pourtant très bien montré, alors qu'à aucuns moments, Snyder nous explique la fascination éventuelle de Babydoll pour ces mondes là. Peut être, la jeune femme aime ces univers mais ce n'est pas montré. Elle aurait pu très bien se battre "ailleurs", l'univers steam-punk n'étant pas vraiment justifié.

Reste une gallerie de personnages interessant mais pas passionnant.

A cause de la censure qui veut que le film ne soit pas interdit aux moins de 17 ans aux Etats Unis, Sucker Punch peine à aller au bout de son ambition de vrai film violent et "sexuel" qu'il aurait dû être. On sent bien le réalisateur dans l'obligation d'avorter des scènes qui promettaient beaucoup sur le plan émotionel. Gageons que cette erreur sera réparée dans les vingt minutes en plus promises par Snyder sur le bluray.

Car, mine de rien, sous ses airs de film pour ado décerebré, le film de Snyder est un film sombre dans lequel il affiche clairement une certaine lucidité et un cruel désenchantement. Sur les femmes. Dans le rêve le plus absolu, les femmes sauraient se battre et seraient à l'égal de l'homme et les violenterait. Snyder oppose cette idée avec le monde réel, le nôtre, encore bien dominé par les hormones mâles, où les filles se prennent des baffes, des coups de poing, pleurent, et sont l'objet de toutes les visions salaces masculines. Sur le sujet, la volonté de nous les exposer à moitié dévêtues lorsqu'elles se battent, est un choix particulièrement malin du réalisateur ; il nous les montre de cette façon et nous place ainsi directement dans la peau des mâles du film qui regarde des danseuses de cabaret et de toutes les pensées que ça entraîne, et place le spectateur de Sucker Punch au même niveau.

Selon Snyder, la femme, dans notre monde, reste encore un objet et le réalisateur appuie bien sur le fait qu'elle n'a toujours pas sa place dans cette société dirigée par les hommes.

C'est un réel plaisir, alors, de les voir se battre comme elle le font et de tout anéantir sur leur passage, comme si elles devenaient les maîtresses du monde.

Là, Snyder tourne en roue libre, se fait plaisir et nous offre quelques unes des plus belles bastons jamais vu au cinéma. Il va plus loin que dans ses films précédents, Sucker Punch signant le sommet de son don du visuel. L'utilisation de la musique est brillante (la reprise de Tomorrow Never Knows des Beatles), le cadrage est précis, le montage efficace et les ralentis jamais aussi bien employés.

Il y a beaucoup d'idées dans Sucker Punch, les rêves, la liberté, les femmes et leur revanche et Snyder effleure certains thèmes sans aller au bout. Le film aurait pu durer facilement une heure de plus tant son sujet est riche.

Reste un twist final savoureux et malin mais un peu mal amené faute d'explications.

Ce serait clairement une erreur de réduire le film à une simple démonstration de belles batailles.Il y a de la substance et de la matière dans Sucker Punch et un véritable désenchantement. Et, Snyder de nous donner, en n'explorant pas plus son sujet, un grand film...a moitié.


1 commentaires:

Chanandler Bong a dit…

ouhlà, mes yeux !!!! lol